Meredith White se bat contre la mise en norme du corps féminin avec ses crayons et pinceaux, en dessinant de magnifiques et protéiformes vulves qu’elle publie sur @clubclitoris.

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De temps à autre, elle s’attaque également aux tabous de la pilosité féminine et des menstruations.

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Dans son interview à Konbini, elle explique : « Je dessine des vulves à l’état naturel, et chaque dessin est inspiré d’une vraie femme. Chaque poil, ride labiale, fossette et tache de rousseur est représentée dans mes illustrations (et honnêtement, ce sont les meilleures parties). Mes amies, votre vagin est normal, naturel et magnifique, quoi que vous disent les médias (…) La liberté d’aimer son corps sans être humiliée, se détester ou se sentir une “moins que rien” est un droit humain de base. »

Et de fait, pendant que les médias pornographiques nous tabassent de chattes packagées et lisses comme des pneus, la vaginoplastie à but esthétique se développe peu à peu… avec à chaque opération le risque de trancher quelques nerfs essentiels au plaisir sexuel. Et c’est cette prise de risque qui m’interroge le plus. Car au fond, que quelqu’un veuille se faire modeler le minou de Sasha Grey, qui suis-je pour juger ? On commence par distribuer des bons ou des mauvais points, et on finit par enfermer les gens pour les protéger d’eux-même… Mais que ce désir d’esthétique prenne le pas sur la recherche du plaisir me laisse songeur.
Peut être est-ce à mettre en relation avec l’embargo exercé à l’encontre de la masturbation féminine, et plus largement de toutes les formes de plaisir féminin qui ne reposent pas sur la pénétration. 70% des femmes déclarent ne jouir que de temps en temps ou rarement, en grande partie parce qu’elles pensent plus à plaire qu’à prendre leur pieds… Même si l’orgasme ne devrait pas être l’alpha et l’omega de la sexualité, on ne peut qu’espérer que ce chiffre diminue.